La reconnaissance de la neurodiversité comme piste de solution pour une école plus inclusive

Auteurs-es

  • Louis-Philippe Lachance-Demers Université du Québec à Montréal

Résumé

Résumé

Malgré un discours récent semblant indiquer un changement de cap vers une école québécoise plus inclusive et ouverte à la diversité de ses élèves, la vision de difficulté scolaire y demeure ancrée dans une perspective biomédicale et individuelle. Depuis plusieurs années, les difficultés scolaires se voient médicalisées par le biais de différents diagnostics qui limitent significativement la portée d’un discours d’ouverture à la diversité. En effet, ces diagnostics permettent l’identification de tout enfant déviant de la norme cognitive et qui ne répond donc pas aux critères de « l’enfant normal ». En réponse à la pathologisation systématique de ces élèves, le paradigme de la neurodiversité nous appelle à revoir nos conceptions de la différence cognitive chez l’humain. Absent du lexique ministériel québécois, ce concept est néanmoins le fer de lance de différents mouvements à l’international qui visent la reconnaissance d’une diversité neurocognitive à l’école. Comme le proposent AuCoin et Vienneau (2015), la création d’une école plus inclusive pourrait nécessiter la transition du paradigme de la normalisation vers celui de la dénormalisation, qui respecte et valorise davantage l’unicité de chaque élève. Dans cet esprit, la recherche sur la neurodiversité pourrait-elle offrir de nouvelles perspectives sur le phénomène de la difficulté scolaire à l’école?

Mots-clés :

 
  • neurodiversité, 
  • éducation inclusive, 
  • diversité à l’école, 
  • inclusion, 
  • médicalisation
Abstract

Despite a recent discourse which seems to indicate that the Quebec school system wishes to become more inclusive and open to the diversity of its students, learning difficulties remain perceived through a medical lens. For several years, the use of various diagnosis has contributed to medicalize learning difficulties and as such, greatly limit the scope of the conversation on the subject of diversity. These diagnosis help identify any child who does not meet the requirements prescribed by the neurocognitive norm and the conception of the “normal child”. As an answer to the systematic pathologisation of these students, the neurodiversity paradigm gives us an opportunity to reconsider our idea of cognitive differences in humans. Despite its usage by several international movements that fight for the recognition of a greater neurocognitive diversity at school, this concept remains absent from the various ministerial documents. As proposed by AuCoin and Vienneau (2015), the transition towards an inclusive school system requires that we move from a logic of normalization towards a logic of denormalization, which respects the unicity of every student. As such, could research on the topic of neurodiversity bring us new perspectives on the matter of learning difficulties?

Biographie de l'auteur-e

Louis-Philippe Lachance-Demers, Université du Québec à Montréal

Département d’éducation et formation spécialisées

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Publié-e

25-07-2025