Vous voulez faire un D. Éd.? Génial!

Résumé

Détenir un D. Éd., c’est être en mesure de repérer, de lire, d’analyser, d’interpréter, de synthétiser, d’intégrer et de savoir-faire intégrer ce qui est pertinent au développement des pratiques professionnelles à partir de la documentation qualitative et/ou quantitative existante.

Le présent texte fait ressortir les caractéristiques unificatrices d’un tel doctorat à partir d’une analyse des programmes de doctorat en éducation (D. Éd.) de l’Université de Montréal et de l’Université de Sherbrooke. L’auteur propose des réflexions sur leurs objectifs en mettant en évidence le lien entre ceux des programmes et la professionnalité. Les fondements et le rôle de la connaissance créatrice sont abordés à partir des modèles de Nonaka et Takeuchi (1997) et de Artaud (1985) et font ressortir l’importance de la fusion entre les savoirs d’expérience et les savoirs théoriques. Les programmes de D. Éd. analysés misent beaucoup sur l’approche des séminaires laquelle repose essentiellement sur l’émergence de l’intelligence collective. L’auteur constate aussi que les compétences et les cibles des deux programmes s’articulent autour de six dimensions : 1) La mise en place d’une intervention réussie, 2) l’analyse et le diagnostic, 3) l’exercice du leadership et enfin 4) la capacité à communiquer; s’ajoutent 5) la production de savoirs professionnels et 6) le développement de la personne. Quant aux retombées de ces programmes, elles s’articulent autour 1) de la réussite du projet, 2) de son impact sur les pratiques et les savoirs professionnels, 3) du transfert des acquis méthodologiques, 4) de l’actualisation de soi et enfin 5) de la mise sur pied d’équipes de recherche. En guise de conclusion, l’auteur souligne l’importance d’acquérir une vision d’ensemble du domaine de la gestion scolaire et non seulement de son objet de recherche. Il considère d’ailleurs que c’est une nécessité, dans le domaine de l’éducation, de développer des connaissances professionnelles qui serviront de fondements à la construction de principes et de pratiques pour l’intervention dans des milieux diversifiés mais unis par leur intention.

On ne peut créer de telles connaissances qu’en colligeant les résultats obtenus à partir d’interventions dûment structurées et menées avec rigueur. C’est là toute l’essence des programmes de D. Éd. et c’est ce qui constitue un passage obligé si on veut que la profession repose sur des assises solides!